De Madrid à Nyon

Bonjour,

Je suis une étudiante d’échange et je viens ici pour étudier le français. J’habite à Madrid et j’ai quatorze ans, j’étudie en première année, mais en Espagne les cours ne sont pas organisés comme ici. En effet, la première année du Gymnase suisse correspond à la dernière année de l’école obligatoire espagnole.

La Suisse est très belle et c’est très intéressant d’apprendre l’histoire du pays, mais se faire des amis ici est un peu difficile quand tu ne comprends pas la langue.

Mon expérience au gymnase de Nyon est la suivante : la distribution des heures et des périodes est très différente, par exemple en Espagne, une période dure 55 minutes. Il y a plus de personnes ici que dans mon école. J’aime avoir une pause de dix minutes entre chaque cours. Et aussi j’aime qu’il y ait la possibilité de choisir entre plusieurs options spécifiques, par exemple j’ai choisi musique, parce que je joue de deux instruments en Espagne, du piano et du saxophone.

Tout ici est avancé de quelques heures, y compris les repas et l’heure du coucher donc les jours sont un peu plus courts.

Pour faire un échange linguistique, il y a des personnes qui utilisent une entreprise pour les aider, moi je suis ici parce que j’ai ma famille qui habite en Suisse et je pense que c’est une bonne expérience.

Finalement, je souhaite seulement dire que je suis très contente d’avoir la possibilité d’être ici et que toutes les personnes que je connais ici sont très sympas.

Vera Puentes, 1M12

Poèmes

but if you have kids one day, 

please don’t forget to explain 

why i’ll call them children of Poseidon 

and tell them that i’m Medusa.

  

i know you’ll remember to tell them 

how much i worshipped you, 

but i hope you also mention 

that it never could have saved me.

  

but please, show them the pictures, 

show them how we smiled wide 

with our evergreen group of friends 

but keep in mind all the tears. 

 

so please, brag all you want 

but never forget, Poseidon 

that while all gods are eventually forgotten, 

while the monsters you create, we are infinite. 

par Alessia Meroni 

Fiction : histoire d’horreur

Les passagers du vol LX2901 à destination de Londres, sont appelés à embarquer ‘. Je sors mon passeport et ma carte d’embarquement en papier et me mets dans la queue qui s’allonge minute par minute. Finalement, l’hôtesse fait mon check in, je marche sur le tarmac et je monte les marches de l’avion avec lassitude. En m’asseyant sur mon siège, je remarque la vue de l’aile droite que j’ai depuis mon hublot. En face, la pub mal collée sur le siège montre une jeune femme se prélassant sur un canard jaune en plastique et, en vert fluo : ‘Profitez des escomptes sur vos voyages jusqu’au 24 octobre 1994 et partez au soleil’. Cela me fait rire intérieurement car je me retrouve en déplacement à ce moment-là, en Norvège.  

J’observe les jolies lueurs de la nuit depuis là en haut et je me demande si les habitants peuvent percevoir un avion blanc aller à bride abattue parmi les nuages bleu nuit. Une hôtesse passe et je lui demande un verre de scotch. En buvant mon verre délicatement, j’aperçois du mouvement sur l’aile. Je me retourne vers le hublot et observe de plus près. L’aileron situé à l’arrière, centré sur l’aile, bouge de manière effrénée. Je me penche de plus près et en regardant avec attention, je remarque quelque chose ressemblant à une main humanoïde agrippée à la partie métallique. Je me recule, abasourdi, puis m’en retourne observer et fais un bond sur mon siège déjà enfoncé par l’usure, ce qui provoque le renversement de mon scotch sur mon costume en laine grise. Là, sur l’aile, se trouve une figure difforme accroupie, agrippée à l’aileron. Je me retourne vers la jeune femme dans le siège à côté de moi qui ne semble pas s’être rendu compte du spectacle horrifique se déroulant au-delà du hublot. Je me retourne à nouveau vers cette vue glaçante et à mon grand désarroi, la chose humanoïde s’est mise debout en parfait équilibre.  

Elle me fixe. Ses yeux, enfin deux trous reluisants, m’examinent avec intérêt et je la regarde en retour, tétanisé par la peur.  

Dans le plus grand calme, elle se baisse et arrache l’aileron tout en me fixant. Je reviens à l’intérieur de l’avion avec mon esprit, le souffle court et des perles de sueur froide dans le dos. J’appelle une hôtesse qui, après mon explication frénétique, se penche vers le hublot. Son parfum frais et floral m’envoûte et me fait penser à une de mes conquêtes d’Amérique qui mettait du Chanel Allure. Cela me rassure et me fait presque douter de ce que j’ai pu voir. En effet, le jet lag depuis le Japon aide grandement les hallucinations que je subis depuis quelque temps. Elle se redresse et me regarde avec un air confus, ne comprenant pas où j’avais pu voir que l’aileron était cassé. L’hôtesse repart et je me penche vers le hublot. Plus rien. 

Je commence sérieusement à penser que je n’ai pas dû assez dormir et peut-être bu trop de scotch sur les vols que j’ai embarqué. Je décide donc de me reposer et j’observe une dernière fois le paysage hors de l’avion. Mes yeux maintenant mi-clos se posent sur quelque chose qui bouge sur l’aile mais je suis bien trop fatigué pour y prêter attention. 

Le vol Tokyo-Londres avec escale à Beijing a subi un énorme crash au moment de la traversée de la Manche. Aucun membre de l’équipage ni aucun passager n’a survécu à l’impact. La cause de l’accident serait la destruction du réacteur de l’aile droite. L’enquête est en cours. 

 par Lily-Lucy Zoell

Eat, Pray, Love : Mange, Prie, Aime

Ryan Murphy (2010)

Avez-vous déjà vu ou entendu parler de ce film ?   

Le scénario met en avant une femme mariée dont la vie est plutôt stable. Elle travaille dans un bureau et vit dans une maison. Pourtant, elle réalise soudainement que sa vie actuelle ne la satisfait plus autant qu’avant, qu’elle semble aller trop vite et qu’il lui manque quelque chose de fondamental. Le plaisir, la beauté de la vie, la sensualité, le temps. Son rythme quotidien l’oppresse et ne lui permet plus de se souvenir à quand remonte la dernière fois qu’elle a réellement profité du moment présent et dégusté un bon plat.  C’est à ce moment-là qu’elle va prendre la grande décision de partir, d’abord en Italie, puis en Inde avant de rejoindre Bali. Le film est divisé en trois parties: la première partie est consacrée à la nourriture, tant celle du corps que de l’âme, où elle redécouvre les goûts et apprend à apprécier les différents plaisirs de la vie en changeant sa perspective et en prenant son temps. Ensuite vient la partie de la prière dans laquelle elle touche au pouvoir du silence, de la paix intérieure et du calme quand elle s’arrête et se met à l’écoute de son propre corps. Elle apprend notamment que c’est dans la tranquillité qu’elle peut ralentir et que la créativité prend forme. Elle découvre alors ce qui lui tient à cœur. Dans la dernière partie, il est question d’amour, de joie et de l’équilibre de la vie. D’où vient la fameuse citation : « Parfois, perdre son équilibre par amour fait partie d’une vie équilibrée ». 

Ce film a été critiqué pour son aspect cliché et véhiculant, à tort, l’idée que le voyage pourra résoudre nos problèmes et nous permettre de guérir sans prendre suffisamment en compte la dimension du travail intérieur à réaliser. Toutefois, il contient des messages fondamentaux et reflète les bienfaits du changement d’environnement pour le mental et le sens que l’on donne à notre vie. 

Certes, changer de lieux ne nous libèrera pas de notre état émotionnel, mais il faut distinguer deux types de voyages: ceux qu’on entreprend pour échapper à notre vie intérieure  et ceux, comme dans le film, qui vont nous permettre de changer notre point de vue sur notre propre existence et de déplacer nos attentes. En s’éloignant de ce qui nous est familier, nous coupons nos routines et nos connections. Un nouvel environnement peut nous aider à changer ou à construire de nouvelles perspectives et perceptions de nous-même. Dans nos habitudes quotidiennes, il est presque impossible de se reposer à force de culpabiliser sur notre niveau de productivité. Le changement, surtout d’environnement, peut nous pousser vers quelque chose de nouveau. Nous créerons nos liens avec les autres depuis le début, nous serons plus vigilants et alertes par rapport à nos besoins et à nos désirs , nous serons face à des contrastes, des dimensions de notre être qui restaient jusque-là enterrés et ignorésu. Peut-être apprendrons-nous à nous connaitre plus profondément.  

Bien sûr, après un évènement traumatique ou à un moment fortement instable de notre vie, la meilleure solution n’est sans doute pas de faire nos bagages et traverser le monde, le travail intérieur est nécessaire et inévitable. Néanmoins, lorsqu’une personne se sent prête, un voyage peut être très enrichissant, pour faire une pause dans notre vie, goûter un peu de « dolce far niente », percevoir notre vie autrement, ailleurs, dans le calme et la tranquillité. Des moments comme ceux-ci sont nécessaires : se donner le temps, éprouver une douceur qui ouvre par fois des portes que la force n’ouvrira jamais. 

par Danielle Wierieszczinskaja 

Apollo and Daphne

Apollo is the Greek god of music, prophecy, disease, healing and archery. His  symbols are commonly a bow and a quiver of arrows, a lyre, the sun, and as for animals: a swan or a raven. He is commonly represented as a young beardless man, with longer hair, a wreath or a branch of laurel.  

The laurel actually comes from a myth about him and the Nymph Daphne. Eros, also known as Cupid, was firing arrows at people for them to fall in love and ended up shooting two arrows, one gold-tipped and the other lead-tipped. The golden arrow shot Apollo right through his heart which caused the latter to fall madly in love with Daphne, a river Nymph from Thessalia. The second arrow had a different effect, the lead making the person renounce and run away from any love, it shot right through Daphne.  

The god, being madly in love with Daphne, tried to persuade her and kept pursuing despite her constant rejections. At one point, she ran from him, desperate to run away and keep her maidenhood. Right when he was about to overtake her, she prayed to Gaia (also known as Mother Nature) for help. She was heard and was transformed into a plant we know as laurel,  “daphne” in Greek.  

A statue sculped by Gian Lorenzo Bernini is currently stored at the Galleria Borghese in Italy, Rome, which represents the exact moment and expressions of the two beings as Daphne morphs into a tree and is absorbed by Nature.

 par Danielle Wierieszczinskaja